Canard à dos blanc, Thalassornis leuconotus - Statut de conservation UICN : Préoccupation mineure
Rencontrés dans la majeure partie de l’Afrique subsaharienne, ils sont très discrets et l’état de leur population générale est soumise à controverse, et l’existence voir la résilience de la sous-espèce endémique à Madagascar (T.l.insularis) reste un espoir pour les conservateurs.
La connaissance, voir la maîtrise des exigences biologiques et environnementales de l’espèce est donc un investissement pour assister les acteurs de terrain, tel la fondation Durell qui redécouvrit il y a peu le Nyroca de cette île mythique et engagea sa conservation par une assistance reproductrice des derniers individus (incubation et élevages artificiels avant relâcher); actions soutenues par l’association d’éleveurs amateurs AVIORNIS France.
Encore une espèce atypique ne ressemblant à rien d’autre, ou plutôt pour les spécialistes à un hybride de dendrocygne (dont il peut porter le nom vernaculaire) et d’érismature: ses pattes implantées très à l’arrière de l’abdomen, lui assurant une propulsion aquatique performante, ne laisse pas de doute, c’est un canard plongeur. Se nourrissant essentiellement de graines et débris végétaux récoltés au fond des plans d’eau et marécages, sa démarche gauche et sa timidité lui commandent de ne pas s’éloigner de l’élément liquide.
Détention et maintenance délicates, facilement dérangé par des colocataires trop remuants, la reproduction est liée à la disponibilité de matériaux disponibles en abondance (type carex) et l’élevage des jeunes au naturel est un aboutissement pour le passionné. Croissance très lente, un des plus jolis des canetons, prenant très vite les attitudes parentales, siestes interminables façon bibelot de porcelaine posé au bord du bassin ….
[ProNaturA-France]