La France hurle en ce moment de colère contre les effets de décisions prises pour gratter des voix "écologistes" en son temps : cela nous vaudra un hiver particulièrement compliqué. Sans que, notez bien, aucune sanction ne soit prise contre ceux qui ont pris ces décisions, il y a quelques années. Or, on les connait bien !!!!
Il en va de même pour l'enseignement, saigné à blanc depuis plus de vingt ans. Comme l' hôpital.
Et aussi, à plus bas bruit, nos animaux, et notre biodiversité.
Comme notre puissance électrique, elle s' éteint aussi.
Mais en silence.
Seulement, contrairement à une centrale, une espèce éteinte, ca ne se "rallume" pas ....
L'élevage en France est gravement menacé : des prises de position idéologiques lui portent, depuis vingt ans, des coups de boutoir qui ont pour effet d'aggraver et d'accélérer la perte d'espèces en France. Alors que cet élevage PROTEGE en réalité et SAUVEGARDE la biodiversité.
D'espèces domestiques. Comme non domestiques. Car on entend beaucoup parler de la perte d'animaux dans la nature en raison de l 'activité humaine ( déforestation etc ) . Mais on n'entend pas parler de la perte progressive de nos races patrimoniales - poules par exemple : à l'exception des volailles de Bresse, les poules de terroir se réduisent, on perd des souches remontant à nos Rois-. Irréparable.
Or il existe un circuit, celui de l'élevage dit "amateur" , dit " petit" dit "de loisir ", qui a souvent une vocation "conservatoire ", c'est à dire qu ' il contribue à préserver des espèces rares ou éteintes.
Des passionnés se forment, entre eux, au sein de plus de 3 000 associations.
Poissons, volailles, rongeurs, reptiles, oiseaux... plume, poil, écaille... Partout en France il existe des amoureux de la tortue Herrmann, du bouvreuil ponceau, de la Pictave, qui ont voué leur vie à cette race et cette variété, jusqu'à en devenir des spécialistes. Il y passent des heures non payées, non comptabilisées. S'ils échangent ou vendent un sujet avec un autre passionné, ca dépasse rarement les 50 euros. Et ca ne compense certainement ni le prix de l'alimentation, ni celui des frais vétérinaires, sans compter les installations coûteuses pour leurs protégés.
Grenouille - Photo Renaud BOULENGER
Ils entretiennent un patrimoine génétique unique : la poule Gauloise dorée, le baudet du Poitou ..
ils permettent même de sauver des espèces éteintes dans la nature, et de les y réinsérer ( voir articles sur l'Ara de Spix et le Faisan du Vietnam sur Smartrezo.com).
Le sauvetage des Aras de Spix , espèce éteinte dans la Nature. Ici, soins aux oisillons destinés à être relachés dans leur milieu naturel au Brésil : un grand succès de l'élevage dit " conservatoire" ( Photo Pairi Daiza)
Et pourtant, on ne cesse de tenter de leur interdire, de restreindre, les espèces qu'ils peuvent ou non élever : des lois sortent les unes après les autres, appuyées par des décrets qui interdisent de plus en plus d'espèces, alors même que la biodiversité est menacée.
Les associations dites de " protection " animales saisissent, sous couvert d'accusation de " maltraitance" différents éleveurs. Accusations sans fondement scientifique et peu argumentées. Les arguments opposés sont souvent sentimentaux, faisant appel à une sensiblerie croissante d'une époque qui connait de moins en moins la Nature mais juge de plus en plus ceux qui la pratiquent. Et les condamne. Beaucoup d 'éleveurs se retrouvent privés de leurs animaux. Qui meurent parfois faute de soins adéquats - oiseaux fragiles, coraux par exemple -. Ou qui sont revendus sans leur avis ou connaissance. Et ils se retrouvent même à devoir payer une pension aux acquéreurs. Tout cela au terme de procédures souvent expéditives, non passées par des tribunaux, et où ils n' ont pas pu le plus souvent se justifier ou demander une expertise contradictoire. Demain, cela peut-être vous, si votre chien aboie trop fort.
Les mêmes associations sont très écoutées : par exemple à la Mairie de Paris, qui entend interdire les marchés, salons et expositions animales à Paris : on peut lire la déclaration de MME MARKOVIC le 17 novembre 2022 au Conseil de Paris. Selon elle, et cela reflète l 'évolution des mentalités d'une partie de la société, toute forme de captivité doit etre bannie. L'image suivante montre bien que la Nature ce n'est pas toujours le monde merveilleux de Oui-Oui.
De nombreuses espèces ne survivent que grâce à une captivité aménagée, avec de grandes volières et beaucoup de bien traitance, réduisant ainsi le stress des animaux. Peur de prédation, besoin de nourrirure et d'assurer la reproduction...tout cela est assuré et l'animal est plus détendu - c'est prouvé scientifiquement par le dosage hormonal : Voilà une réalité que refusent ces soi-disant spécialistes de la défense des animaux.
Ouvrez la cage aux oiseaux ..hum
La Nature est cruelle : voilà le sort prévisible des oiseaux échappés...
Il s'agit donc que le grand public ouvre les yeux sur la réalité de la protection animale : il existe des associations qui jouent sur la "séduction", donc des arguments affectifs non prouvés. Il est temps, comme pour le nucléaire, l'enseignement et autres, de regarder les chiffres ! Par exemple, l 'hôpital perd des lits tous les ans : les médecins et infirmiers et soignants alertent depuis dix ans. On les fait taire. Et maintenant on voit l'os.
Et ainsi de suite.
En matière d'animaux, c'est pareil. Les Fédérations d'éleveurs faisant partie de ProNaturA-France, et ProNaturA depuis plus de vingt ans alertent.
Beaucoup d'éleveurs, découragés par tout cet ensemble de mesures, cessent les uns après les autres leur élevage. Or certaines espèces ou variétés ne dépendent que d'un ou deux éleveurs en France. Dans le secteur avicole, pour les animaux domestiques, on a perdu 61% en 202O, ( rapport Alexis KIERS, Docteur vétérinaire, pour la SCAF) et actuellement 3% par mois, cessent leur activité, qui est aussi une passion.
Car plutôt que d' écouter ces spécialistes, on écoute des extrémistes, qui veulent nous entrainer vers une société sans animaux et sans viande. Et quand on y sera, il sera trop tard !
Va-t-on attendre la "panne", la panne des espèces, pour se dire que oui, on aurait dû écouter les " spécialistes " ?
Il sera trop tard.
Et une espèce qui s' éteint, ce n'est pas une centrale que l'on peut rallumer en un an. C'est irrémédiable. Dramatique.
Faut-il priver la génération qui vient de la variété des espèces et des races ? D'un patrimoine naturel auquel elle a droit ?
Que leur répondrons-nous quand elle nous accusera d'avoir écouté ces extrémistes ?
Rejoignez ProNaturA-France et faites entendre ces vérités terribles.
sarah AUSSEIL