M. Jean Marc ZULESI, Député Renaissance de la 8 ème circonscription des Bouches du Rhône, avait posé une question sur la liste positive, visant à activer sa mise en route.
ProNaturA France a souhaité lui exposer les difficultés d'une telle liste pour les éleveurs dits " de conservation" . Et la perte en terme de biodiversité qu'entrainera une telle mesure.
Pierre Barrot Doré et moi nous sommes rendus à Salon de Provence rencontrer M. le Député à sa permanence.
Nous avons commencé par lui montrer deux touis célestes, un type sauvage et un mutation bleue, pour lui faire toucher du doigt la nécessité de mise à jours des arrêtés de 2006 et 2018.
Le sujet principal a donc été celui du statut des animaux non domestiques, grâce à la présence de deux spécimens permettant de visualiser la question de l'inadéquation des textes.
Touis célestes type sauvage et mutation bleue.
Nous avons rappelé être la première société de protection animale de France, et défendre à travers chaque adhérent, parfois seul éleveur d’une race ou variété donnée, la biodiversité française.
Premier problème : la liste positive.
Constat : Nous perdons chaque jour des variétés, des races, des espèces à travers ceux que les mesures prises découragent. On a expliqué avoir demandé à être entendu par le groupe de l'Assemblée chargé de rendre compte de l'application de la loi du 30 novembre 2021 sur la lutte contre la maltraitance animale afin d'alerter sur certains effets indésirables à modifier : nous avons été évincés de ces auditions, avec tous les éleveurs que nous représentons - tissu patrimonial - qui luttent justement pour leur bien traitance. Dommage car c'était une activité souvent exercée par des gens modestes, des retraités par exemple. Rien d’élitiste, et certainement pas une source importante de revenus pour la plupart. Au contraire, une passion qui coûte cher pour assurer le bien-être de nos protégés.
Nous avons rappelé avoir un Conseil scientifique et le travail des experts qui ont travaillé en automne 2022 sur la mise à jour des textes officiels : et déploré que les travaux scientifiquement menés et très précis pour mettre à jour les textes sur les espèces autorisées ou non, ( arrêtés de 2006 sur les domestiques et de 2018 sur les non domestiques ) ne soient pas pris en compte.
Il a pu constater avec l’observation de deux Forpus Coelestis (Touis célestes) produits, dont l‘ un était en annexe B – non domestique – et l’autre considéré comme domestique, alors que tous deux sont élevés depuis plus de cent ans, la nécessité d’un abord scientifique et réaliste de cette question.
ProNaturA France a souligné que les pressions pour mettre en place la liste dite « positive » ne prennent pas en compte que ces arrêtés, déjà très restrictifs, règlementent déjà la détention d’animaux et contraignent à une formation exigeante. Non plus que la réelle préoccupation des éleveurs dits « de conservation » pour bien traiter de ceux qu’ils appellent leurs «protégés «
Des décisions sont en train d’être prises, et sans aucun fondement rationnel ou scientifique, au mépris du travail accompli. Et auront pour effet de diminuer encore le nombre d’espèces sauvegardées. Il est convenu qu’il fallait revenir à des considérations réalistes et scientifiques plutôt qu’affectives sur ces questions.
Deuxième question : faire confiance aux éleveurs, garants de la biodiversité
- nous avons aussi montré les projets pédagogiques menés par nos membres vers les jeunes pour lutter contre la maltraitance ( PNA et FFA)
- nous avons souligné notre souci de bien traitance et la mise en place au sein des associations de processus de suivi vétérinaire de nos animaux.
Controle vétérinaire sur un Toui.
- nous avons souligné oeuvrer au niveau européen avec nos collègues de plus de onze pays européens, également défenseurs d’ une biodiversité mise mal depuis une dizaine d ‘année par un lobby animaliste qui ne représente que 2 % des voix// nous qui avons de véritables experts européens et scientifiques de renom – chercheurs, vétérinaires etc -.
- Nous avons indiqué que les activités d’un Français sur deux, loisir ou passion de conservation, ne sont ni violentes ni nuisibles, et pourtant les mesures prises contre eux le sont. Les très nombreuses réglementations prises dernièrement sont contraires – notamment ! - aux nombreux textes relatifs aux Droits de l’homme, inscrits dans notre Constitution.
Troisième question : éviter les abattages en cas d'épidémie
Nous avons souligné l ‘appui de parlementaires sur la grippe aviaire - questions - et indiqué de bons rapports avec le ministère, notamment de l’Agriculture, sur la question des mesures à prendre. Nous avons signalé avoir proposé une rédaction pour les nouveaux arrêtés de septembre 2023 et avoir été partiellement entendus.
Nous considérons qu’obtenir la reconnaissance du caractère spécifique de nos élevages à faible effectif évitera des abattages auxquels nous ne saurions nous résoudre, à la fois pour protéger les souches génétiquement précieuses que nous élevons, et par respect pour la vie de nos animaux, qui font partie de notre famille.
Intéréssé, il a demandé à être tenu au courant du travail sur ces arrêtés, pour appuyer éventuellement au niveau MASA ou DDPP.
Nous remercions M. le Député de son écoute attentive et informée. Nous sommes convenus de rester en contact pour tenter d'avancer avec son soutien sur ces importantes questions pour les éleveurs de France. Suivez-nous sur le site et Smartrezo.com pour avoir des nouvelles.
Sarah AUSSEIL
Présidente
sarah AUSSEIL